dimanche 28 septembre 2014

Bientôt la fin.



Voilà trois semaines que je suis en bouclage,
enfermé chez moi dans la pénombre, l'air vicié
par les excréments qui s'amoncèlent sous mon bureau.
Je me nourris de pattes de chat (même si au bout de
deux pattes, l'animal a compris le piège et évite
maintenant mon espace de travail, en se mouvant
avec ses seuls membres postérieurs, ce qui n'est pas
très élégant pour un si noble animal).
Mes jambes ankylosées semblent faire corps avec
ma chaise, et les champignons qui poussent derrière
mes genoux améliorent mon ordinaire de blattes
et de poux.
Par une affreuse contorsion, j'atteins le mur de l'angle,
et je lèche l'humidité sur la peinture écaillée… la fraîcheur
du liquide me rappelle l'extérieure, les gens, la lumière,
et toutes ces choses que je crois avoir un jour connu…
Dans ma solitude, j'attends. Je pensais mourir plus tôt,
mais le destin espiègle me tient éveillé jusqu'à la fin…
le chat ne bouge plus…
j'attends.

3 commentaires:

  1. Tu veux qu'on t'envoie un colis avec du sprite et des bonbons...ou d'autres chats?

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  2. *fraîcheur
    *j'attendS
    *tienT

    ...belle rhétorique mais orthographe passable :p

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  3. Pour le colis, merci de rajouter de l'eau oxygénée pour me décoller les poils de barbe et accèder à ma bouche…
    Pour l'orthographe, ma chère Oriane, je m'applique… mais chaque fois que je me relis, je redécouvre le texte comme pour la première fois, avec des mots qui manquent, des participes aléatoires, et un fâcheux blocage avec les "s" !
    C'est parce que dans mon monde, les mots ont une vie propre, un peu comme des mutants à qui il pousserait des bras ou des oreilles...

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